Compagnie Elégie

Baudelaire ne ressemble à personne et il a trouvé le moyen de rajeunir le romantisme. Gustave Flaubert

S’il est une œuvre poétique qui constitue à elle seule « les mémoires d’une âme », c’est bien les « Fleurs du Mal » sorte d’autobiographie poétique écrite par Baudelaire entre 1841 et 1855.
6 sections composent le recueil dont la partie la plus importante Spleen et Idéal qui devrait d’ailleurs plutôt s’intituler Idéal et Spleen en raison de l’ordre dans lequel sont présentés les poèmes.
Nous avons souhaité donner à entendre une sélection de poèmes de ces fleurs maladives dans l’ordre donné par Baudelaire et représentant chacune des sections débutant par l’avis au lecteur et s’achevant par la Mort.
Ô mort, vieux capitaine, il est temps levons l’ancre,
Ce pays nous ennuie, Ô mort, appareillons !
Nous avons également gardé un des poèmes supprimé lors du procès de 1857 pour délit d’offense à la morale religieuse, les Bijoux, qui a retrouvé la place qu’il avait dans le recueil d’origine.
Comme l’a si bien dit Claude Pichois, jamais avant Baudelaire « la poésie ne s’était prise elle-même, systématiquement pour objet de la création…. Tirant parti de ses propres insuffisances, il a su, de la difficulté d’être et de créer, faire une difficulté vraiment créatrice de nouvelles valeurs esthétiques. »
Entendre les Fleurs du Mal, c’est pénétrer la beauté du texte magnifiée par le son grave et charnel du violoncelle, l’instrument qui se rapproche sans doute le plus de la voix.
Nous vous invitons à voyager avec le prince des poètes de façon orgiaque et mélancolique vers la beauté du mal.